C’est quoi une flûte tambourine (à trois trous) ?

Une flûte tambourine se tient d’une main, l’autre main pouvant jouer d’une percussion (généralement un tambour).
En ce sens, les flûtes de pan peuvent aussi être jouées comme des flûtes tambourines …
Il existe des flûtes tambourines à peu prés dans toutes les cultures. Sauf en Afrique apparemment.

Nous évoquerons ici plus précisément les flûtes tambourines à bec, et encore plus précisément celles qui ont trois trous.
Ce type de flûtes est largement répandu dans le monde méditerranéen, l’Amérique du sud, et … En chine ! Peut être, y-a-t-il des flûtes tambourines là où il y a des orgues …

Principe commun :

Une flûte tambourine est une flûte harmonique. On va considérer la flûte sans trous, ou avec tous les trous bouchés. Si l’on souffle de plus en plus fort, on va obtenir une note fondamentale, puis plusieurs notes plus aiguës qui sont les harmoniques de la plus grave.

Dans notre exemple, la longueur vibrante est d’environ 308 millimètres On obtient en soufflant de plus en plus fort :

Do 3 : fondamentale 261 Hz
Do 4 : première harmonique paire (partielle 2F) 523 Hz
Sol 4 : première harmonique impaire (partielle 3F) 784 Hz
Do 5 : deuxième harmonique paire (partielle 4F) 1046 Hz
Mi 5 : deuxième harmonique impaire (partielle 5F) 1318 Hz
Sol 5 : troisième harmonique impaire (partielle 6F) 1568 Hz

C’est d’ailleurs un accord de do majeur.

Ceci en bouchant tous les trous : Il est évident que ce phénomène se reproduit en débouchant les trous, Ce groupes de notes se trouve ainsi décalé de l’intervalle défini par les trous … Par exemple, si en débouchant le premier trou on obtient un ré en fondamentale, on aura le même rapport : Ré, ré, la, ré etc …

Donc, c’est une combinaison de forces de souffle et de doigtés, qui permet de jouer les notes que l’on veut (ou presque 🙂 )

Les flûtes tambourines à trois trous en en commun ce principe des harmoniques, mais l’organisation des trous fait leurs différences de doigté , suivant leurs tailles et leur emplacements, ils donneront des écarts différents.

sur ce principe unique de flûte harmonique, nous distinguerons quatre solutions pour l’organisation des trous.

Dans les quatre cas, on n’utilise pas les fondamentales, ou très peu. elles sont presque inaudibles puisque le bec d’une flûte tambourine favorise les harmoniques, contrairement au bec de la flûte baroque à 8 trous ou des flûtes à 6 trous.

Différentes organisations :

1) progression des trous de type : Ton, Ton, demi ton. (do ré mi fa) C’est le doigté du flûtet dit « baroque » ou « renaissance » ou encore « galoubet anglais » et « tabor whistle » … Certainement le plus ancien. La progression est logique puisqu’un flûtiste retrouve un peu les trois premiers trous des flûtes à six trous. Cette organisation permet de rapprocher les trous, donc convient aux flûtes longues mais comporte l’inconvénient de ne pas permettre toutes les altérations.

2) progression des trous de type Ton, demi-ton, Ton. (do ré mibémol fa) Solfégiquement, on obtient un mode mineur (dorien) si l’on considère que la tonique est obtenue tous trous bouchés … De nombreux instruments traditionnels ( Flabuta, Txirula ) sont construits ainsi, de même le bizarre « galoubet en dièses » compromis improbable et toujours faux quoi qu’on tente pour le rendre chromatique.

3) progression de type Ton, Ton, Ton. (do ré mi fa#). C’est le galoubet moderne, qui permet de faire toutes les altérations mais dont le principe peut paraître déroutant aux flûtistes. en effet si la fondamentale tout bouché est Do ; l’instrument joue les gammes de sol et de ré.

4) progression du type demi-ton, Ton, Ton (do rébémol mibémol fa) Certaine flûtes espagnoles ou sud-américaines, utilisation modale.

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