Chercheur …

« Chercheur en (f)lûtherie traditionnelle et actuelle »…?

L’évolution des instruments :

Les enfants des « folkeux » des années 70 jouent mieux que leurs parents !… Maintenant les « musiques traditionnelles » sont acceptées comme « musiques actuelles ».

Les musiques traditionnelles évoluent dans le métissage … que ceci plaise ou non aux folkloristes 🙂

Nos instruments du « terroir », naguère marginaux, folkloriques ou ringards, sont maintenant enseignés en conservatoire…

Ils sont joués avec d’autres instruments acoustiques comme l’accordéon, le piano, mais aussi les instruments du Rock : Guitare, basse, batterie. Cette évolution NATURELLE demande aux facteurs d’instrument de RECHERCHER des sonorités puissantes équilibrées, une vraie justesse aux diapasons normalisés, des instruments réglables, des doigtés logiques et facilités au maximum; Enfin, des modèles d’études à des prix abordables.

Alors les facteurs d’instruments « traditionnels » ne peuvent plus être de simples mainteneurs de traditions, des copieurs d’instruments historiques, il leur faut re-devenir chercheurs.

J’ai donc préféré laisser de côté les certitudes acquises et m’intéresser à l’acoustique physique, aux matériaux modernes, surtout les polymères et le thermoformage du PVC…mais j’aime toujours autant l’odeur du bois.

Le galoubet : Cette flûte à trois trous, ancien instrument de cour, possède un principe acoustique très intéressant. La demande croissante d’instruments d’étude m’a conduit à en réaliser en PVC.
C’est un instrument d’éveil musical ludique et bien adapté au travail sur le souffle et la motricité. L’instrument en plastique est parfait pour cet usage . Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le plastique permet aussi de refaire des instruments anciens à prix modique ainsi de permettre aux conservatoires d’ouvrir d’avantage les classes de musique ancienne.

Le fifre : instrument de rue au son et à la justesse un peu « brute » devient (après quelques remaniements) instrument de concert, sa tessiture est maintenant de deux octaves et une quinte. Quelques musiciens de formation classique s’y intéressent pour transcrire des œuvres classiques, baroques et même de musique contemporaine. J’ai travaillé sur les fifres en roseau utilisés dans l’arrière pays niçois. Mes recherches m’ont conduit à la réalisation de fifres en bois (aussi en PVC) à grosse perce et à gros trous, cette solution aboutit à des instruments parfaitement justes sur toute leur tessiture, avec un doigté logique.

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